La circularité de l’économie est à hiérarchiser

A l’heure où la Wallonie publie un nouveau plan stratégique d’économie circulaire,  il nous semble important de souligner l’importance d’une approche multi-hiérarchisée.

 La circularité de l’économie est à hiérarchiser .

(Jean Pierre HANNEQUART, 2 juillet 2020)

Le développement de l’économie circulaire mérite de se faire en respectant une triple hiérarchisation :

  • hiérarchie d’actions 3R  ( réduire, réutiliser, recycler) ; 
  • hiérarchie de territoires ( du local au global) ;
  • hiérarchie d’intervenants ( secteur privé encadré par les pouvoirs publics ).

Un concept d’économie circulaire a vu le jour il y a quelques années : il s’est imposé essentiellement pour dénoncer les travers de l’économie linéaire : autrement dit  celle qui exploite sans limites les ressources naturelles, génère sans bornes production et consommation et multiplie sans cesse les déchets.

L’idée de circularité connait, depuis lors, une assez grande popularité étant souvent confondue avec celle de recyclage.

Cependant, avant le recyclage, la rationalité impose de prendre en compte les possibilités de réemploi des produits et , avant même ce réemploi , les possibilités de réduire à la source les prélèvements de ressources naturelles. En d’autres termes, il importe de traduire l’économie circulaire en une hiérarchie d’actions qui s’initie avec la question du besoin ou non d’exploiter certaines ressources naturelles et la question des possibilités de substituer certaines ressources par d’autres.

Par ailleurs, il convient d’appliquer une autre hiérarchie : celle de la dimension territoriale. En effet,  les circuits courts comportent de façon très générale beaucoup moins d’impacts négatifs que les circuits longs. Ainsi, il s’agit de veiller à développer l’économie circulaire d’abord  au niveau local (  celui des villes et des régions) avant les niveaux nationaux et internationaux.

Enfin, il importe de respecter la place des pouvoirs publics.

Trop souvent, l’approche circulaire relève d’entreprises multinationales qui craignent pour l’accès aux matières premières et cherchent simplement à prolonger leur « business-as-usual ».

Or, il  convient  souvent d’opérer le choix de  nouveaux modèles  économiques  ( « new business model ») , de développer de l’innovation systémique voire d’impulser des changements dans les modes  de vie :  un rôle fondamental à assurer par les pouvoirs publics.

A vrai dire,  l’économie circulaire doit intégrer  la mise en œuvre de nouveaux modes de production et de consommation qui méritent un arbitrage démocratique et des contraintes ainsi que des incitants publics pour un mieux  environnemental aussi bien que social.  (Certains diront un développement durable)

A la suite d’une pandémie telle que celle causée par le Covid 19  et à l’heure d’une crise éco-systémique sinon de civilisation, il importe de ne plus tergiverser et d’adopter des mesures concrètes, en partie réglementaires et fiscales, pour une économie circulaire bien comprise.

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