PAVILLONS DE COMPLAISANCE

L’explosion meurtrière qui vient d’avoir lieu à Beyrouth a fait le nombre de victimes que l’on connaît. Les responsabilités ayant conduit à ce drame seront identifiées ultérieurement.

Mais dès à présent, il nous apparaît que l’armateur du bateau transportant ce produit hautement inflammable est bien le responsable des conditions ayant mené à cette catastrophe.

On peut se poser la même question concernant les responsabilités concernant la catastrophe récente au large de l’Île Maurice.

Une cargaison dangereuse

En 2013, le navire « Rhosus » battant pavillon moldave et venant de Géorgie, transportant 2750 tonnes de nitrate d’ammonium fait escale à Beyrouth, et n’en est jamais reparti.

Sept ans après, la cargaison déposée dans un hangar explose causant un drame humain épouvantable, et dont les conséquences économiques et sociales seront dévastatrices.

Entre ces deux événements, l’armateur propriétaire de la cargaison, celui du navire et les autorités portuaires se sont renvoyé la « balle » concernant le navire et sa cargaison.

Un bateau coupé en deux

Le 25 juillet 2020, le navire « Wakashio » battant pavillon panaméen, transportant 3800 tonnes d’huile lourde et 200 tonnes de diesel heurte un récif de la Pointe d’Esny à l’Île Maurice, et s’échoue.

Le 15 août le navire se brise en deux déversant son contenu au large de l’Île Maurice.

Entre ces deux événements, la population de l’île n’a pu que constater l’inaction des armateurs japonais et le manque de réactivité des autorités de l’île.

Pavillon de complaisance

Ces deux événements dramatiques ont en commun ce que l’on appelle les « pavillons de complaisance ».

Un bateau est dit sous pavillon de « complaisance » lorsqu’il est immatriculé dans un autre pays que celui du propriétaire.

La plupart du temps cette immatriculation se fait pour des raisons fiscales, d’allègement du droit du travail, ou des normes de sécurité.

Si le transport de marchandises, de produits pétroliers nécessite un transport par voie maritime, il semble bien qu’immatriculer un bateau dans des pays complaisants en termes de législation, fasse gagner encore plus d’argent à des armateurs ou à des entreprises peu scrupuleux des lois, de l’état des navires, et des conditions des marins à bord.

Pour gagner de l’argent il y des volontaires, mais pour agir et prendre ses responsabilités en cas d’accident, là il n’y a plus personne.

Et ce n’est pas nouveau dans le trafic maritime ; pour gagner plus d’argent certains propriétaires ou armateurs mettent à l’eau des bateaux « poubelles ».

REFERENCE

https://www.leslignesbougent.org/petitions/stop-aux-navires-poubelles/

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