
Extraits de « Nature et Progrès » et « la Libre Belgique »
La Belgique déroge à l’interdiction
La Belgique vient de réautoriser l’Imidaclopride, un dangereux néonicotinoïde, pour une période d’un an. Le secteur betteravier avait introduit cette demande de dérogation afin de lutter contre les pucerons qui transmettent la maladie de la jaunisse de la betterave, prétextant que cette dernière était responsable de la perte de rendement en sucre de la saison 2020.
La Belgique est un mauvais élève pour l’Europe
Pour la troisième année consécutive, la Belgique accède à la demande du secteur betteravier sans évaluation agronomique de la réelle nécessité de cette dernière. Le pays fait figure de mauvais élève européen en la matière car, depuis l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes de 2018 pour protéger les abeilles, elle a systématiquement fourni des dérogations pour les betteraves.
…A cause d’une augmentation de ce type de dérogation, la Commission européenne a décidé dernièrement d’initier une enquête pour usage abusif de ce type de dérogation en Belgique et dans plusieurs autres Etats européens.
Les causes de la perte de rendement sont multifactorielles
Le secteur betteravier pointe la jaunisse de la betterave comme responsable d’une possible faiblesse de rendement. Or, aucune évaluation n’a été faite. Les causes sont multifactorielles, à savoir :
- Un printemps sec : levée imparfaite des semis et affaiblissement des plantules ;
- La sécheresse de l’été ;
- De fortes attaques de maladies foliaires (notamment d’oïdium et de cercosporiose) ;
- Un hiver doux : pas de destruction de pucerons, peu de prédateurs comme les coccinelles ;
- La technique de désherbage chimique n’a pas fonctionné correctement
… Les études prouvant la toxicité des néonicotinoïdes sont nombreuses
Des centaines d’études prouvent depuis plus de 20 ans la toxicité de ce produit.
Cfr.notamment : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6071809/
Les alternatives existent
Les centres de recherche et d’encadrement en Belgique n’ont rien fait au niveau du développement et de la dissémination des alternatives. Au contraire, ils font croire à nos agriculteurs qu’il y a encore un avenir dans la chimie de synthèse, ce qui est faux. C’est l’agriculture sans pesticides, et au mieux biologique, qui représente le futur. Des champs de betteraves bio existent notamment dans le Nord de la France et en Autriche.
Les pesticides intoxiquent aussi les vers de terre… et donc leurs prédateurs
( Sophie Devillers)
Des scientifiques français cherchent à déterminer la présence des pesticides sur l’ensemble de la chaîne alimentaire animale. Selon leur étude, les vers de terre présentent des niveaux alarmants de ces produits toxiques. Au point de mettre en danger leur reproduction et leurs prédateurs.
Sources :
Une pétition à signer ? Où ? Merci.
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