Le manque de plusieurs milliers de chauffeurs de camion ne devrait-il pas conduire à une réflexion stratégique sur l’opportunité de limiter les transports routiers ?
Dans ce sens, nous republions ci-après un commentaire paru dans le courrier des lecteurs de la Libre Belgique du 22 octobre 2021.
« Il manquerait 400.000 chauffeurs de poids lourds en Europe (dont 5.000 en Belgique) ? J’ai envie de dire « quelle aubaine » ! Le transport routier pollue beaucoup, que ce soit par le niveau des émissions dans l’atmosphère ou celui de l’encombrement des routes. Alors voilà que sans avoir à se livrer à un bain de sang social, une occasion inespérée de remodeler le transport des marchandises se présente sur un plateau d’argent. En réponse concrète aux multiples appels à l’action climatique, voilà un domaine que les autorités européennes seraient bien inspirées de prendre à bras-le-corps pour rassembler les pays autour d’une politique volontariste de promotion des transports fluviaux et ferroviaires, et de réduction tout aussi drastique du transport routier. On ne m’a pas attendu pour y penser, ni pour y travailler ? Je m’en doute bien, mais c’est trop mou et c’est trop lent. La question se pose depuis 30 ans et elle devrait avoir été réglée depuis un moment, or les statistiques montrent qu’il n’y a aucune diminution du trafic des marchandises par route au cours des dix dernières années. Le « just in time » est en train de nous montrer ses limites, ainsi que le transport de n’importe quoi vers n’importe où, pour de prétendues raisons de compétitivité.
Jean-Pierre Polet »
QU'ALORS Y FAIRE 