Alors que faire…avec Poutine?

On rêvait gentiment de l’émergence d’une nouvelle civilisation à partir d’impulsions politiques originales et de mouvements éco-sociaux. Voilà que Poutine et sa bande ont surgi avec des chars et des bombes en Ukraine…et que le qu’y faire est devenu de plus en plus complexe, plutôt angoissant sinon paralysant.

Un grand dilemme a pris consistance : soit envoyer des armes aux Ukrainiens soit dégager d’autres moyens pour retrouver  la paix.

« Envoyer des armes aux Ukrainiens » : c’est rentrer dans la course aux armements. Peu importe que l’on parle d’armes défensives ou offensives ou encore d’armement lourd ou léger. Non seulement cette option conduit à aider à tuer d’autres êtres humains mais elle détourne quantité de ressources financières et matérielles qui pourraient contribuer à un monde plus juste et plus durable. A cela, il faut ajouter que les investissements en réarmement qui sont à la portée des Européens  ne peuvent pratiquement pas échapper à l’encadrement de l’OTAN et donc à la domination écrasante des Etats-Unis  (qui ne seraient peut-être pas si malheureux de se confronter avec l’armée russe sur territoire européen).

D’un autre côté, comment avancer vers  la paix  étant donné les déclarations et agissements de Poutine et Cie ?  En l’occurrence, le poids du mouvement pour la paix apparait bien faible et la diplomatie engagée au plus haut niveau bien peu efficace.  Et puis diront certains : ne pas stopper Poutine sur le territoire (en partie ou en tout)  de l’Ukraine s’est créé un incitant pour qu’il continue la guerre vers d’autres territoires. 

Comment en sortir ? Que choisir de faire ou de ne rien faire ?

N’existe-t-il  pas une troisième voie : celle des sanctions économiques ?  Historiquement, l’application de pareilles mesures a rarement donné des résultats positifs.  Une bonne part des sanctions économiques de l’Europe vis-à-vis de la Russie ne consiste-t-elle pas à s’auto-flageller…sinon à flageller le peuple russe et non point ses dirigeants. Et puis rentrer à moitié dans la voie des sanctions économiques, notamment en continuant à s’approvisionner en  gaz russe au prix fort,  risque de ne conduire à aucun résultat déterminant en faveur de la paix.

 Plus fondamentalement, on peut se demander si l’Occident n’est pas en train de prendre conscience de son isolement : le fait est qu’on peut observer de nombreux (et parfois grands) pays apparemment neutres mais qui ne sont pas loin de venir en soutien  à Poutine . Le fait est que sur la voie de la violence armée son exemple est aussi suivi par nombre d’autres dirigeants.

Mais à vrai dire qu’est-ce l’Occident ?  Est-ce l’Union Européenne avec les Etats-Unis, le Canada et … ceux qui revendiquent le respect des droits humains ? N’est-ce pas aussi ceux qui représentent une puissance consumériste, impérialiste et néocoloniale qui n’ont cure des limites environnementales et sociales de leur croissance ?

En tous cas, il n’est pas simple de savoir qu’y faire maintenant ?

Au moment  où s’estompe quelque peu l’épidémie Covid 19 et où les impacts du réchauffement climatique se font de plus en plus visibles ( que ce soit en termes de sécheresse, d’incendie ou d’inondation ) , voilà que surgit un nouveau défi majeur qui s’apparente à la menace d’une 3ième guerre mondiale.

L’actualité aussi oppressante soit-elle ou aussi bouchée semble-t-elle être, ne doit pas nous laisser sans réactions.

A tout le moins,  la perspective de recherche d’une solution négociée doit rester à l’esprit : les colombes doivent guetter l’éclaircie et garder leurs forces en éveil même sous l’orage. 

Optons pour un raisonnement semblable à celui de la lutte contre l’effondrement environnemental et climatique. Toute initiative, action ou changement, même local, pourra porter ses fruits parce que tous, ils sont les prémisses de ce qui doit se généraliser. Il ne faut pas attendre un changement radical pour imaginer, éprouver et mettre en œuvre les axes et les bases d’un monde nouveau.  

3 commentaires sur « Alors que faire…avec Poutine? »

  1. Bonjour, Voici ma réaction: Merci de ces questions qui combattent l’inéluctable course aux armements et les violences meurtrières qui s’en suivent.. J’aimerais qu’en accord avec les belligérants et leurs alliés, l’ONU organise un référendum ou un préférendum auprès des habitants concernés et sous contrôle strict et libre de toute pression de l’ONU, au sujet de l’indépendance de l’Ukraine ou de certaines de ses régions par rapport à la Russie, par rapport à l’OTAN. Peut-être pas facile à réaliser avec objectivité, mais pas impossible à mes yeux. Paul Defawe

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