
Sans doute faut-il aider financièrement les plus pauvres. Cependant, des subventions à l’énergie peuvent :
- soit se faire en faveur des énergies fossiles et donc aller à l’encontre d’une transition rapide vers les énergies renouvelables ;
- soit se faire en ne récompensant pas ceux qui ont fait des efforts d’économie d’énergie par rapport à ceux qui gaspillent sans limites.
A propos des politiques énergétiques qui se font en faveur des énergies fossiles, on peut relever un communiqué récent de l’OCDE et de l’AIE (1) qui précise que le soutien aux combustibles fossiles a presque doublé en 2021 !
En effet, suivant les données rassemblées par ces organisations, le soutien public global apporté aux combustibles fossiles dans 51 pays du monde entier a presque doublé, passant de 362.4 milliards USD en 2020 à 697.2 milliards USD en 2021. Et, les prix et la consommation énergétique continuant d’augmenter, il est anticipé que les subventions aux énergies fossiles progresseront encore en 2022.
Les déclarations des principaux responsables de ces organisations internationales méritent mention. Ainsi
- le Secrétaire général de l’OCDE, M. Mathias Cormann a déclaré :«. Des hausses importantes des subventions aux combustibles fossiles favorisent la surconsommation sans nécessairement aider les ménages à faible revenu »,
- le Directeur exécutif de l’AIE, M. Fatih Birol., a indiqué qu’ « accroître l’investissement dans les technologies et les infrastructures des énergies propres est la seule solution durable à la crise énergétique mondiale actuelle, et le meilleur moyen de réduire l’exposition des consommateurs aux coûts élevés des combustibles ».
Par ailleurs , quelques commentaires d’Etienne de Callatay parus dans la Libre Belgique du 15 septembre 2022 (2) nous semblent mériter aussi d’être reproduits :
…Aider les entreprises avec une baisse du prix (de l’énergie) revient à octroyer une aide proportionnelle à la consommation énergétique. C’est un non-sens non seulement environnemental mais aussi économique. Ce serait l’exact opposé de ce qu’il y a lieu de faire, à savoir stimuler les activités moins consommatrices. Ce serait, en fait, rendre la vie plus difficile aux entreprises qui sont moins émettrices et donc freiner la mutation du paysage industriel belge. S’il faut faire quelque chose pour les entreprises, c’est, prioritairement, diminuer les cotisations sociales, améliorer la formation des travailleurs, simplifier l’administration et subventionner les dépenses d’économies d’énergie, mais certainement pas subventionner l’énergie
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- (1) https://www.oecd.org/fr/presse/le-soutien-aux-combustibles-fossiles-a-presque-double-en-2021-freinant-les-progres-vers-la-realisation-des-objectifs-climatiques-internationaux-selon-une-nouvelle-analyse-de-l-ocde-et-de-l-aie.htm
- (2) https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/09/15/subventionner-lenergie-cest-subventionner-la-pollution-HOF5YRQD55GZZIUZ7EXY4MUU5Y/
Bonjour à toutes et tous,
Mille mercis pour cet article dont japprouve la portée et qui est pourtant une évidence ; nous ne saisissons pas la chance de « booster » les énergies renouvelables alors que cest une opportunité à saisir. Une mesure qui devrait elle être envisagée par contre, concerne le rachat de lélectricité produite et réinjectée au réseau lorsque le soleil brille de tous ses feux car elle serait aussi susceptible dencourager les habitants et entreprises à équiper leurs toits de panneaux photovoltaïques sils sont bien orientés évidemment. A Bruxelles, le producteur dénergie (Total Energie pour ne pas le nommer), rachète lélectricité injectée à 0.0965 kWh (facture de régularisation du 15.07.22 relative à la période du 01.03.22 au 21.06.22). Tandis que le prix total facturé revient à :
Énergie : 0.298 * Distribution + transport : 0.1248 * Taxe : 0.034 Soit 0.4568 /kWh TVA comprise, soit à quelque 30 % du prix facturé qui est déjà un prix générant des surprofits. Béatrix et Jean-Marie Tilquin
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