Nous ne sommes pas
contre le progrès !
En résumé : nous ne sommes pas contre le progrès !
( Les Gestionnaires du Blog , 24 juillet 2020)
En réaction à la naissance de ce blog, certains ont exprimé la crainte de nous voir alimenter le courant des « désespérés », niant toute possibilité de trouver des solutions via des avancées technologiques.
Tel n’est pas cependant notre intention et le présent propos vise à clarifier quelque peu notre positionnement.
Certes, nous partageons la conviction que le monde est engagé dans une crise systémique ( à la fois écologique, socio-économique, politique, …) qui s’apparente à une fin de civilisation. Nous sommes convaincus de la gravité de cette crise.
Mais nous sommes aussi convaincus qu’existent de multiples pistes susceptibles de réduire les impacts négatifs de pareille crise, voire susceptibles de faire émerger un nouveau paradigme plus positif.
Et donc, nous ne sommes pas contre toute avancée technologique. Seulement nous entendons mettre l’accent sur le fait que la crise actuelle ne peut se résoudre sans des changements profonds à tous les niveaux, autrement dit sans l’adoption de nouveaux modes de production/ consommation et, plus généralement, de nouveaux modes de vie.
La civilisation dans laquelle nous baignons actuellement privilégie une croissance économique qui ne tient pas compte des limites naturelles de la planète et qui cause de multiples pollutions et nuisances ainsi que de grandes injustices sociales.
Les désastres sociaux se constatent tant dans les réalités de proximité (chômage, pauvreté, sans-abris,…) qu’à l’échelle planétaire ( tiers ou quart- monde, migrations, réfugiés,…). Il en va de même des problèmes environnementaux qui atteignent à présent une intensité telle que la survie de l’espèce humaine se retrouve en jeu !
Pour solutionner tout cela, nous ne croyons pas qu’il suffit d’invoquer le progrès technologique. Car, ce progrès , il faut bien l’admettre, comporte toujours des impacts tant positifs que négatifs du point de vue du bien-être de l’ensemble de l’humanité.
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Ainsi, les piliers de notre siècle ( la voiture, l’avion, l’internet, …) ne méritent pas d’être condamnés mais bien d’être réévalués dans tous leurs impacts et, en conséquence, d’être mieux encadrés dans leur champ d’application et leurs modalités de fonctionnement.
Il s’agit aussi de soumettre l’innovation technologique au respect du principe de précaution et à des études d’impact préalable..
Le monde « post-covid 19 » justifie de nombreux débats auxquels notre Blog vise à contribuer en rassemblant informations, réflexions et options d’actions.
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Qu’alors y faire ?
Jacques Adnet – 16/04/2020
La question n’est pas « que va-t-on faire au sortir de la crise du corona virus ? », « que va-ton faire après ? ».
La question est « que devons-nous faire, quel système défendre et mettre en place, dès aujourd’hui et de façon urgente, pour combattre une autre crise, celle englobant la crise climatique mais aussi toutes les autres, la crise environnementale, la crise énergétique, etc. Cette crise globale qu’affronte aujourd’hui notre civilisation productiviste. De plus, cette crise, contrairement à celle du covit19, ne porte pas en elle sa solution. Une épidémie, on sait qu’elle finira après quelques semaines ou quelques mois.
La question aujourd’hui, c’est que devons-nous faire, quels changements radicaux devons-nous prendre, que devons-nous exiger des politiques et des décideurs. Que devons-nous encore accepter et que ne pouvons-nous plus accepter dès aujourd’hui.
Corona virus ou pas, les questions sont là et les réponses doivent y être aussi de toutes urgence. Les réponses théoriques comme les réponses concrètes.
Tout cela s’applique, dès aujourd’hui et entre autres a fortiori à la sortie de crise covit19, mais est bien plus fondamental.
Le regard doit être braqué sur la crise existentielle et vitale de notre société et pas simplement sur, l’après covit19.
A propos de cette crise globale, il est un aspect qui me frappe depuis un certain temps et qui perdure aujourd’hui encore dans le discours.
On parle énormément des dérèglements climatiques, et à juste titre. Par contre on parle beaucoup moins d’autres dérèglements tout aussi importants et tout aussi inquiétants pour l’avenir de notre société, pour nous même et pour nos enfants.
C’est certes une bonne chose que la problématique du dérèglement climatique ait la cote. Bien sûr on prend conscience également des problèmes de pollution ou des problèmes de raréfaction des ressources mais il est utile de regarder en face la liste des domaines, des systèmes en déséquilibre. Pour chacun d’eux, les voyants sont au rouge, comme pour le climat.
On peut se dire que si même il n’y en avait qu’un, la situation serait critique pour notre avenir. Or, ils sont une dizaine.
Sans entrer dans trop de détail je vous les cite de tête. Peut-être oublierai-je quelque chose, mais on pourra encore rectifier par la suite.
- Déséquilibres systémiques écologiques
- Dérèglement climatique
- Croissance de la pollution (de l’air, des sols, des eaux, des animaux, de nos corps…)
- Baisse de la fertilité des sols, diminution des espaces cultivables disponibles
- Raréfaction de grand nombre de ressources naturelles
- Crise énergétique (les énergies nouvelles n’ont jamais été des énergies de substitution mais ont toujours alimenté une partie de la croissance de la demande)
- Diminution de la biodiversité, cinquième extinction des espèces extrêmement rapide
- Déséquilibres systémiques sociaux
- Détérioration de la santé mentale, burnout, stress, manque de temps
- Détérioration de la santé physique, malbouffe, obésité etc.
- Disparition classe moyenne inférieure (robotisation), dualisation de la société
- Crises migratoires, migrants politiques, migrants économiques, migrants climatiques
- Déséquilibres du système économique
- La finance a pris le pas sur l’économie (inversion de l’imbrication des systèmes : l’Homme a pris le pas sur la Nature, càd le social a pris le pas sur l’environnement, ensuite l’économie a pris le pas sur le social, par exemple, ensuite la finance a pris le pas sur l’économie, alors qu’en réalité la finance est un sous-système de l’économie, l’économie est un sous-système du social et le social un sous-système de l’écologie.
- Confusion entre travail et emploi : un travail n’est considéré que s’il y a « emploi », la robotisation chasse l’emploi donc le travail
En matière de déséquilibre et d’équilibre, on ne peut passer sous silence l’extrême fragilité de ce qu’on appelle l’équilibre de la terreur. Bien qu’on n’en parle peu ou pas, de l’avis de certains experts, l’arsenal militaire nucléaire est aussi, si pas plus important et diversifié que durant la guerre froide. A la complexité technique, organisationnelle ou décisionnelle s’ajoute le fait que ces arsenaux sont parfois bien moins entretenus ou surveillés. Ils se retrouvent également dans des mains de plus en plus nombreuses. Le risque d’apocalypse est loin d’être négligeable.
Tous ces déséquilibres trouvent leur origine dans l’action de l’Homme. Si l’impact de l’Homme s’est fait sentir dès les origines, il est, nous le savons, plus important encore depuis la révolution industrielle. De plus cet impact continue de croître, à l’image de son système économique, basé sur la croissance de la production (PIB) et donc sur le développement exponentiel.
A la fois les systèmes s’emballent dans leurs déséquilibres et à la fois le système impactant les autres, càd notre système de production, se développe de façon exponentielle et a donc, par nature, un effet toujours plus grand.
C’est donc sur le système économique qu’il faut agir et qu’il faut radicalement revoir.
La question est bien sûr, comment et que pouvons-nous vraiment faire. C’est la suite du débat.
La planète Terre est malade
L’humanité se trouve à un carrefour de l’évolution, qui nous appelle à des choix.
Les champs usuels du politique et de l’économie sont trop étroits et insuffisamment subtils.
Opérer un changement de paradigme
Extrait de “Soigner l’esprit, guérir la Terre – Vers une alliance entre l’écologie et la psychologie” Michel Maxime Egger
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